Depuis plus de 6 ans, le code de la route stipule que chaque véhicule doit contenir un éthylotest, par conséquent un conducteur contrôlé par les forces de l’ordre doit être en mesure de le présenter si on le lui demande.
L’éthylotest simple
Bien qu’en France la répression soit essentiellement dirigée vers la vitesse, c’est bel et bien l’alcool la cause de décès la plus fréquente sur les routes. C’est pour cela que cette disposition a été prise. Mais comme vous le savez peut être, promulguer une loi est une chose, mais cela ne sert pas à grand chose si aucune sanction n’est prévue envers les contrevenants. Et c’est là que le bas blesse :
- Depuis mars 2013, vous êtes obligé de présenter un éthylotest en cas de contrôle, mais si vous n’êtes pas en mesure de la faire, vous ne serez pas verbalisé ! Le texte qui réprime prévoyait à l’origine une amende de 11 euros mais il a été annulé.
Qu’en pensons nous ?
Nous trouvons cela dommage car cette loi promulguée le 01/01/2013 avait pour but de responsabiliser les conducteurs qui en cas de doute sur leur capacité à conduire pouvaient faire ce test d’alcool par l’air expiré avant de démarrer.
D’un autre côté, a-t-on vraiment besoin d’une loi pour nous responsabiliser ? Pour la majorité d’entre nous, non. Mais pour certains, seul l’arsenal répressif est dissuasif.
Certaines mesures obligatoires du code de la route ont un coût non négligeable. Il n’en est rien pour l’éthylotest dont les moins chers (modèles jetables à usage unique), coûte pour les moins chers, moins de 2 euros pièce (attention tout de même ces articles ont une durée de vie de 2 ans au maximum). Il existe aussi des versions électroniques valant plusieurs dizaines d’euros, réutilisables autant de fois qu’on le désire.
L’éthylotest antidémarrage (EAD)
Il s’agit d’un dispositif intégré au véhicule. Celui-ci n’acceptera de démarrer que si son conducteur souffle dans l’éthylotest et que le résultat du test est négatif (soit moins de 0.25 grammes d’alcool par litre d’air expiré).
Il est obligatoire dans les bus, les autocars et les transports d’enfants depuis le 01/01/2015.
En ce qui concerne les autres type de véhicules : Le préfet peut prendre la décision de subordonner la délivrance d’un permis de conduire à un équipement EAD, quand la commission médicale du permis de conduire relève des pratiques addictives liées à l’alcool. (Cette décision peut intervenir en cas de visite périodique pour un renouvellement de permis C ou D par exemple ou pour un candidat à un permis)
Mesure alternative : Le préfet peut dans certains cas prononcer une suspension de permis de conduire à l’égard d’un contrevenant pour certaines infractions. Mais il peut aussi maintenant prendre une mesure alternative : obliger le contrevenant à équiper son ou ses véhicules d’un éthylotest antidémarrage. L’autorité judiciaire peut prendre la même mesure.
Peines prévues : Les contrevenants à cette mesure risquent une peine de prison de 2 années, une amende de 4500 euros et/ou une annulation du permis de conduire de 3 ans.