Récemment un journal régional titrait sur une étude qui concluait que certains véhicules diesel étaient moins polluants que des véhicules à essence. Cette étude ne prenait en compte que le taux de CO2 et aucunement les oxydes d’azote (NOx), ni les particules fines dont on sait qu’elles dégradent la fonction ventilatoire notamment chez les enfants. Cet exemple montre à quel point il est difficile de dire quels sont les véhicules les moins polluants.
Les véhicules à essence ou diesel
Ces véhicules vivent probablement leurs dernières années. En effet, leurs rejets dans l’atmosphère sont beaucoup trop importants même si ces dernières années, la technique a permis de faire diminuer les taux d’émission dans l’air.
Les véhicules électriques
Ils sont censés ne pas polluer du tout l’air. C’est exact si l’on se base sur ses rejets dans l’atmosphère. Mais ses détracteurs mettent en avant le fait que ces engins présentent un bilan négatif du fait que la production des batteries utilise ce que l’on appelle des terres rares, dont l’extraction présente un bilan environnemental désastreux. De plus le recyclage des batteries usagées n’est pas au point, tout au plus en recycle-t-on en moyenne 60%. Le reste est incinéré et enfoui.
Alors, non-polluants les véhicules électriques ? Pas totalement. Cette solution pourrait éventuellement être intéressante si l’on ne produisait que des véhicules peu puissants. Mais les constructeurs s’orientent actuellement plutôt vers des véhicules puissants, bardés d’électronique.
Les voitures à hydrogène
Le principe est le suivant : une pile à combustible qui fonctionne à l’hydrogène alimente un moteur électrique qui entraîne les roues du véhicule. Le bilan d’un tel engin en utilisation est de zéro pollution en effet, il ne rejette que de l’eau (résultat de la combinaison de l’hydrogène du réservoir avec l’oxygène de l’air). Lorsque l’on brûle de l’hydrogène, on obtient de l’eau.
Si l’hydrogène était directement disponible dans l’air, ce type de moteur serait à coup sûr la panacée. Mais ce n’est pas le cas, du moins pas encore. Le seul moyen connu actuellement consiste à le produire par électrolyse de l’eau pour obtenir d’un coté des atomes d’oxygène (O) et de l’autre de l’hydrogène (H2). Ce procédé est extrêmement coûteux et nécessite l’utilisation de platine dont l’extraction est compliquée et dont les réserves mondiales sont très faibles.
Certaines marques de véhicules notamment Mercedes ou BMW ont bien tenté de produire des véhicules à hydrogène de type moteur thermique. Ceux ci fonctionnaient plus ou moins bien. Mais ces projets ont été abandonnés pour cause de difficultés techniques.
Les moteurs fonctionnant au bio-éthanol
Le mot bio est ici utilisé à tort. Certes, ce système émet 10 fois mois de C2 qu’un véhicule à essence et 10 fois moins de particules fines. Cependant, cela se fait aux dépens de l’environnement.
En effet, cet alcool est issu pour la grande majorité de la transformation de betteraves, elles-mêmes cultivées dans nos champs à grand renfort de pesticides et d’engrais. De plus ces surfaces cultivées le sont au détriment de la production de végétaux pour l’alimentation humaine.
Les moteur au GPL
À n’en pas douter, ce sont les moteurs fonctionnant au GPL qui sont de loin les moins polluants.
Des tests récents le comparant aux moteurs essence ont démontré que les émission de CO2 étaient inférieurs de 20% et de 80% inférieur en monoxyde de carbone (CO). Quant aux particules fines et aux oxydes d’azote, il en émettrait 10 fois moins.