Lorsque vous reportez sur votre déclaration d’impôts sur le revenus le montant de votre salaire annuel imposable, l’administration fiscale déduit automatiquement 10% de ce montant, au titre des frais professionnels. Il faut bien l’avouer, pour beaucoup d’entre nous cet abattement forfaitaire est plutôt favorable, surtout lorsque l’on ne travaille pas loin de son domicile. Mais pour certaines personnes les frais sont supérieurs à ces 10%. Il est alors possible, comme l’on dit couramment de passer aux frais réels.
Les frais réels ne concernent pas que les frais de transport, il est aussi autorisé de déduire les frais relatifs aux vêtements de travail et d’autres encore. Mais nous n’aborderons ici que les frais kilométriques.
Les justificatifs
Sachez que chaque frais déduit doit correspondre à un justificatif. L’administration fiscale peut exiger ces justificatifs pendant 3 ans. En cas de contrôle, ils seront systématiquement demandés et examinés à la loupe. Alors évitez les calculs fumeux, les estimations à la louche et autres astuces éculées. Les contrôleurs et inspecteurs des impôts sont rompus à l’exercice et ne se laisseront pas abuser. Quand bien même vous auriez raison et ne trichez pas, il faudra apporter la preuves des frais engagés et la preuves qu’ils sont en rapport direct avec les frais de transports pour se rendre au travail.
Si vous optez pour les frais réels, vous avez le choix entre deux formules, soit le barème des impôts soit un calcul réel.
Le barème de l’administration fiscale
Si vous habitez à mois de 40 km de votre lieu de travail, vous pouvez additionner tous les kilomètres parcourus dans l’année au titre des trajets domicile/travail. Il suffit de calculer une fois le nombre de km sur un aller retour et de multiplier par le nombre de jours travaillés dans l’année.
Si vous habitez à plus de 40km de votre travail, sachez que le barème ne va pas au dessus, il s’agit donc d’un plafond. Il existe des exceptions permettant de calculer les frais en appliquant le kilométrage réel quand il est supérieur à 40 km. Sans entrer dans les détails, il faut que cet éloignement ne soit pas la résultante de convenances personnelles. Attention : Dans ce cas, l’administration laisse trois ans aux contribuables concernés pour trouver un domicile plus proche de leur travail.
Le barème est la résultante d’un calcul : Voici l’adresse d’un site qui permet de simuler le montant des frais kilométriques à déduire en fonction de la distance parcourue dans l’année et de la puissance du véhicule utilisé : https://www.impots.gouv.fr/portail/simulateur-bareme-kilometrique.
Vous pouvez aussi calculer les sommes réellement dépensées
Plus compliqué à mettre en œuvre, cette solution vous oblige à garder un nombre impressionnant de justificatifs avec des calculs assez compliqués à faire. Tout en sachant que le montant est plafonné au résultat que vous auriez obtenu en utilisant le barème de l’administration avec le véhicule de la puissance la plus élevée retenue dans le barème (actuellement 7cv)
Frais pouvant être pris en compte : dépréciation de la valeur de l’auto ou de la moto pendant l’année, frais d’entretien, de carburant, de réparations, d’assurance et de stationnement. Attention : si le véhicule sert aussi pour les loisirs et/ou les vacances, un prorata devra être calculé pour ne prendre en compte que la part de frais afférente à l’utilisation domicile/travail/domicile.